Né à Sorel, de Joseph-Donat Bergeron, ingénieur pour la Québec Montreal Southern Railway (QMS-Ry), et d'Ernestine Parent, le 13 février 1910, Donat Albert Bergeron est le neuvième d'une famille de dix-huit enfants.<br/><br/>C'est vers l'âge de 6 ans que Donat Bergeron commence à s'intéresser aux chemins de fer, accompagnant son père à son travail, ce dernier lui donnant pour responsabilité de vérifier l'huile dans les roues des engins.<br/><br/>Il poursuit ses études au collège Mont-Saint-Bernard jusqu'à l'âge de 13 ans. Mais étant donné sa croissance trop rapide et ses difficultés digestives, le médecin lui conseille plutôt de travailler afin de «se faire des forces».<br/><br/>C'est ainsi qu'à l'âge de 14 ans seulement, Donat Bergeron se fait engager à la compagnie de son père où il a pour tâche de nettoyer les engins sur des quarts de nuit, à 1,00$ la nuit.<br/><br/>Par la suite, il s'engage au service de son beau-frère, propriétaire des Entreprises Lucien Lachapelle et devient contremaître de construction.<br/><br/>Le 1er janvier 1929, il débute sa longue carrière à la compagnie Richelieu Dredging, filiale de la Marine Industries Limited, en tant que surintendant des barques de dragage.<br/><br/>Le 1er mars 1975, il prend sa retraite de Marine Industries Limited. Il est âgé de 65 ans. Il s'implique alors activement et bénévolement au sein de sa région en devenant un des principaux intervenants en faveur du maintien du tronçon ferroviaire Sorel/Saint-Grégoire (Bécancour), lors des nombreuses audiences publiques de l'Office national du transport en 1988. Contre l'intention du Candien National d'éliminer toutes les lignes au Québec et dans l'Est du Canada au profit de l'Ouest, il travaille de façon constante à défendre le transport ferroviaire dans la région. Sa position est simple: rentabiliser le réseau ferroviaire de Sorel et promouvoir son utilité en l'utilisant entre autres comme transport en commun pour les travailleurs d'usine qui doivent se déplacer entre Yamaska et Tracy et comme attraction touristique en faisant visiter la région à bord d'un train. En d'autres mots, trouver de l'emploi en rebâtissant ce que le Canadien National a détruit entre 1928 et 1988.