Louis-Alexandre Taschereau est né à Québec, le 5 mars 1867. Il est le fils de Jean-Thomas Taschereau, juge à la Cour suprême, et de Joséphine Caron. Après des études classiques au Séminaire de Québec et en droit à l'Université Laval, il est admis au Barreau en 1889. Outre sa carrière d'avocat, qu'il mène dans différents cabinets de Québec et puis en association avec ses deux fils, il expérimente le journalisme à L'ACTION LIBÉRALE et mène une fructueuse carrière d'homme d'affaires. Il est, en effet, directeur et vice-président de la Banque d'économie de Québec et dirige aussi plusieurs banques et entreprises, dont la Royal Trust, la Banque de Montréal, Sun Life Assurance of Canada, Molson Bank, etc. Sa carrière politique, amorcée comme député libéral de Montmorency en 1900, n'en est pas moins brillante. En 1907, il accède au Cabinet Gouin comme ministre des Travaux publics et du Travail, poste qu'il occupe jusqu'en 1919. Dès lors, il devient Premier ministre, le 9 juillet 1920 et ce, jusqu'à sa démission le 11 juin 1936. Pendant cette période, il cumule aussi les postes de Procureur général (1920-1936), de ministre des Affaires municipales (1924-1935) et de Trésorier de la province (1930-1932). Décédé à Québec le 6 juillet 1952, Louis-Alexandre Taschereau est inhumé à Sainte-Foy, dans le cimetière Notre-Dame-de-Belmont

Thomas Chapais naît à Saint-Denis de Kamouraska le 23 mars 1858. Il est le fils de Jean-Charles Chapais, député et sénateur. Après des études au Collège Sainte-Anne-de-la-Pocatière puis à l'Université Laval, il est admis au Barreau de la province de Québec en 1879. Il épouse Hectorine, la fille d'Hector Langevin, le 10 janvier 1884. De 1879 à 1884, il est le secrétaire particulier du lieutenant-gouverneur Théodore Robitaille. Il entre à l'hebdomadaire le « Courrier du Canada » comme rédacteur en chef en 1884 et il en devient le propriétaire en 1890 et ce, jusqu'à sa disparition en 1901. À cette même époque, il est également propriétaire et rédacteur du "Journal des campagnes". Il collabore aussi à plusieurs journaux et revues tels que « La Presse », la « Revue canadienne », le « Bulletin des recherches historiques » et le « Drapeau » utilisant alors les pseudonymes d'Ignotus ou d'Archiloque. En politique, après sa défaite comme candidat conservateur aux élections fédérales de 1891, il est nommé conseiller législatif en 1892. Ministre sans portefeuille en 1893, il assume aussi le rôle de leader du gouvernement au Conseil législatif (1893-1894), puis celui d'orateur (1895-1897). En 1917, il refuse le siège de sénateur offert par le premier ministre Borden. Nommé sénateur en 1919, il redevient leader du gouvernement au Conseil législatif de 1936 à 1939 et de 1944 à 1946, tout en étant ministre sans portefeuille dans le cabinet Duplessis. Historien et homme de lettres, Thomas Chapais publie de nombreux ouvrages dont un « Cours d'histoire du Canada », 1760-1867, texte de conférences prononcées à l'Université Laval de 1907 à 1935. Il est aussi membre actif de plusieurs organismes et associations, et il reçoit de nombreux titres et honneurs dont la Légion d'honneur (1902). Il meurt, le 15 juillet 1946, dans son village natal. Référence : RÉPERTOIRE DES PARLEMENTAIRES QUÉBÉCOIS, 1867-1978, pp. 114-115