Yvon Beaudry est né en la paroisse Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours de Sorel en 1920. Son père, Albert Beaudry, navigateur et hôtelier, possède l'Hôtel Minto qui devint plus tard l'Hôtel Saint-Charles. Quant à sa famille, elle se compose de sept enfants: René, Léopold, Jeannette, Antonio, Hélène, Jean et Yvon.<br/><br/>C'est vers l'âge de 16 ans que Yvon Beaudry se prédestine à la carrière de journaliste en découpant quantité d'articles sur différents sujets d'actualité qu'il compile, note, résume sur des fiches et relie lui-même sous formes de brochures. Il participe également à la rédaction du journal mensuel de l'Académie du Sacré-Coeur où il poursuit ses études. <br/><br/>C'est en 1942, avec la rédaction de l'album souvenir du tricentenaire de la ville de Sorel qu'il fait une véritable lancée dans le monde journalistique, comblant ainsi ses intérêts pour l'histoire et l'évolution sociale de sa région.<br/><br/>En 1943, alors âgé de 22 ans, il entreprend de fonder conjointement avec l'imprimeur Alphérie Emond, son propre journal, «Le Progrès du Richelieu». Sa potitique est de défendre les intérêts nationalistes, ce qui va à l'encontre des courants déjà établis, tant sur le plan politique que social.<br/><br/>Au cours des années 1960 à 1966, il poursuit sa carrière, cette fois en tant que linotypiste pour l'imprimerie de Bernard Bourgeois à Berthierville et fait également quelques éditoriaux pour le journal «Le Berthelois».<br/><br/>En 1966, découvrant la beauté des îles du lac Saint-Pierre, il décide de s'installer définitivement à Saint-Ignace-de-Loyola.<br/><br/>Et c'est en 1970 qu'il s'engage au journal «La Voix Métropolitaine», où il devint bientôt rédacteur en chef.<br/><br/>Bien que timide, Yvon Beaudry s'implique activement à promouvoir la région de Sorel et à en vanter tous les avantages, tant au niveau géographique qu'industriel, économique et social. Il est d'ailleurs, à plusieurs reprises, sollicité par la Société Nationale des Québécois qui veut l'honoré en raison de son exceptionnelle et inlassable contribution à la cause québécoise, honneur qu'il décline humblement à chaque fois.<br/><br/>Impliqué et fier de sa communauté, son décès, survenu le 18 octobre 1984 à son domicile de Saint-Ignace, à l'âge de 64 ans, n'a que davantage marqué la population soreloise.<br/><br/>Un hommage ainsi qu'un rappel de son décès lui ont été rendus dans le journal La Voix Métropolitaine du 22 octobre 1984 et du 7 janvier 1985