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Type of entity
Person
Authorized form of name
Julien, Pauline, 1928-1998
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Dates of existence
History
Comédienne, chanteuse, auteure-compositrice, Pauline Julien est née à Trois-Rivières en 1928. Très tôt passionnée de théâtre, elle joue d'abord à Québec avec les Comédiens de la Nef en 1946 puis à Montréal avec la Compagnie du Masque. En 1951, elle se rend à Paris pour étudier l'art dramatique. Elle y chante Boris Vian, Bertolt Brecht et Léo Ferré dans des boîtes de la Rive gauche. Rentrée à Montréal en 1957, elle débute au Saint-Germain-des-Prés et ajoute Raymond Lévesque et Gilles Vigneault à son répertoire. Son premier disque paraît en 1962 et elle représente le Canada à Sopot en 1964. Elle chante par la suite dans une quinzaine de pays. Elle interprète également des rôles dans des oeuvres de Kurt Weill-Bertolt Brecht, dont « L'opéra de quat'sous » au Théâtre nouveau monde en 1961-1962 et le ballet chanté « Les Sept péchés capitaux » au Centre national des arts en 1978. Elle met fin à sa carrière de chanteuse solo à l'automne de 1985. De 1987 à 1990, elle présente le spectacle « Gémeaux croisés » avec Anne Sylvestre. Comme comédienne, elle joue dans des films québécois et au théâtre, notamment dans « Rivages à l'abandon », de Heiner Müller en 1990 et « La maison cassée », de Victor-Lévy Beaulieu en 1991. Au retour d'un voyage au Népal en 1985, elle publie, avec Denise Hébert, « Népal: l'échappée belle ». Elle publie également le recueil de souvenirs « Il fut un temps où l'on se voyait beaucoup » en 1998. Engagée politiquement et socialement, elle milite dès les années 1960 pour l'indépendance du Québec. Par la suite, elle défend, entre autres, la cause des femmes et s'implique bénévolement auprès des détenus et au tiers-monde. Elle est elle-même détenue pendant la Crise d'octobre en 1970. Son expérience nationaliste est présentée, conjointement avec celle de son compagnon Gérald Godin, dans le film «Québec... un peu... beaucoup... passionnément... », produit en 1989 par l'Office national du film du Canada. Elle décède à Montréal en 1998. Elle s'est vue accorder plusieurs récompenses dont le second prix du Festival international de la chanson à Sopot (Pologne) en 1964, le prix Calixa-Lavallée de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal en 1974 et deux Grands prix du disque de l'Académie Charles-Cros de Paris en 1970 et en 1985. En 1994, la France lui décerne le titre de Chevalier de l'Ordre des arts et des lettres et, en 1997, elle reçoit celui de Chevalier de l'Ordre national du Québec