Monet-Chartrand, Simonne, 1919-1993

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Monet-Chartrand, Simonne, 1919-1993

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SIMONNE MONET-CHARTRAND, militante, animatrice sociale et conférencière (Montréal, 4 novembre 1919-Richelieu, Qc, 18 janvier 1993). Née dans une famille aisée de la bourgeoisie montréalaise, Simonne Monet-Chartrand s'engage, dès ses études secondaires, dans la Jeunesse étudiante catholique (J.E.C.) où elle fait la connaissance du syndicaliste Michel Chartrand qu'elle épouse en 1942. Le couple aura six [sic] enfants. On ne compte plus les mouvements d'action féministe, religieuse, éducative, sociale et nationaliste auxquels cette femme d'action aura prêté son concours. Dans les années 50, elle collabore à la mise sur pied du Service de préparation au mariage, de l'École des parents, des Associations parents-maîtres, des Unions de familles et des coopératives. On la retrouve, en 1949, aux côtés de son mari dans des comités de soutien aux grévistes d'Asbestos et, plus tard, membre du comité sociopolitique de la Centrale des enseignants du Québec (1972-1975). Au cours de la décennie suivante, elle sera cofondatrice de la Fédération des femmes du Québec (F.F.Q.), du mouvement pacifiste Voix des femmes et du Mouvement pour le désarmement nucléaire. Puis, en 1978, cofondatrice de l'Institut Simone de Beauvoir consacré aux études féministes. Au plan professionnel, elle fut successivement scripteur et recherchiste aux émissions féminines et d'affaires publiques à la radio et à la télévision de Radio-Canada (Femina, Femmes d'aujourd'hui, 5D), chargée des relations publiques au Syndicat des enseignants de Champlain, puis directrice-adjointe de la Ligue des droits de l'Homme. Comme auteur, outre d'innombrables textes de conférences et de chroniques, elle a publié, entre les années 1981 et 1992, les quatre tomes de son autobiographie: Ma vie comme rivière et L'espoir et le défi de la paix (1988). Simonne Monet-Chartrand est décédée à sa résidence de Richelieu, face à la rivière qui devait donner leur titre à ses mémoires. Auteur HÉLÈNE PELLETIER-BAILLARGEON (Source consultée le 12 septembre 2012 : http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/simonne-monetchartrand) MICHEL CHARTRAND, syndicaliste (Outremont, Québec, 20 décembre 1916 - 13 avril 2010). Treizième enfant d'une famille qui comptera sept garçons et sept filles, Michel Chartrand fait son primaire chez les Clercs de Saint-Viateur à l'Académie Querbes et ses premières années d'études classiques au Collège Jean-de-Brébeuf et comme pensionnaire au Collège de Sainte-Thérèse. À dix-sept ans, il devient moine cistercien à la Trappe d'Oka, qu'il devra quitter deux ans plus tard, pour des raisons de santé. […] Après un mois d'entraînement militaire en 1941, M.Chartrand sera renvoyé du Canadian Officer Training Corps pour avoir refusé de remplir les formulaires imprimés uniquement en anglais. […] Le 17 février 1942, Michel Chartrand épouse Simonne Monet, alors propagandiste pour la Jeunesse étudiante catholique (JEC), avec qui il aura sept enfants. Alors qu'il travaille comme typographe à l'imprimerie Stella, Michel Chartrand milite activement avec la Ligue de défense du Canada qui s'oppose à la conscription. Il devient membre fondateur du Bloc populaire canadien et organisateur politique de Jean Drapeau, le candidat des conscrits. Il sera lui-même candidat de ce parti aux élections du 11 juin 1945. Le début de la grève des travailleurs de l'amiante à Thetford-Mines et à Asbestos, en 1949, marquera un tournant dans la vie de Michel Chartrand. À l'invitation de représentants de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC), il se rend à Asbestos pour parler aux grévistes et s'impliquera dès lors dans le mouvement syndical. Il devient organisateur pour la Fédération nationale du vêtement et agent d'affaires pour le Conseil central de Shawinigan, pour le syndicat de Rubin à Sherbrooke puis pour le Syndicat du commerce. Intervenant dans la grève des travailleurs de l'Alcan de Shawinigan, dans la mobilisation des travailleurs et travailleuses de la Wabasso, et dans la grève des employé(e)s de Dupuis Frères, Michel Chartrand subit plusieurs arrestations et procès au cours de l'année 1952. Membre fondateur du Syndicat des permanents de la CTCC, il est élu membre du premier exécutif de ce syndicat qui l'engage comme propagandiste en 1953. Conseiller technique au Conseil central de Shawinigan en 1955, il participe aux nombreuses grèves qui affectent la région, subit sept incarcérations et anime une série de tribunes téléphoniques dans la région de la Mauricie. Il devient ensuite responsable de l'éducation syndicale pour les Métallos de la FTQ à Rouyn-Noranda. Sollicité par Jean-Paul Geoffroy, Gérard Pelletier et Pierre E. Trudeau, il adhère au parti CCF (Cooperative Commonwealth Federation), formation socialiste dont la présidente de l'aile québécoise est Madame Thérèse Casgrain. À la suite du Congrès national du parti en 1956, le CCF devient au Québec le Parti social-démocrate (PSD) et M. Chartrand en est le chef provincial. […] Candidat pour le PSD à Arvida à l'élection fédérale de 1958, il obtient une victoire morale de 7042 voix. Après avoir été une nouvelle fois défait dans une élection partielle au Lac Saint-Jean, Michel Chartrand fonde une imprimerie, Les Presses sociales. Il y publiera des recueils de poésie et des essais de même que la revue Our generation Against Nuclear War, et des conventions collectives de travail. C'est en 1963 que Michel Chartrand fonde le Parti socialiste du Québec (PSQ), se dissociant du CCF, devenu le Nouveau parti démocratique (NPD), dont il ne partage pas les idées sur la question du Québec et des armes nucléaires. Il imprimera aussi la Revue socialiste et le journal Le Peuple, organe du Parti Socialiste du Québec. Le combattant syndical Michel Chartrand revient au syndicalisme en 1968, après dix ans de retrait. […] Au cours d'une assemblée générale réunissant les délégués du conseil central de Montréal, Michel Chartrand est élu président du Conseil central des syndicats nationaux de Montréal (CCSNM). […] Il est aussi élu président de la Caisse populaire des syndicats nationaux. […] Michel Chartrand collaborera personnellement à la fondation du FRAP (Front d'action politique) qui se présente comme parti municipal, en opposition au maire Jean Drapeau. Il participe aussi et à la fondation du Front du Québec Français (FQF) et prononce des discours partout au Québec contre le projet de LOI 63 sur la langue. Le 16 octobre 1970, Michel Chartrand est arrêté aux premières heures de la promulgation de la Loi des mesures de guerre […]. Accusé de sédition, Michel Chartrand est emprisonné avec Charles Gagnon, Jacques Larue-Langlois, Pierre Vallières et Me Robert Lemieux. Les co-détenus se défendent eux-mêmes au cours d'un procès très médiatisé appelé Le Procès des cinq. Libéré le 17 février 1971 après quatre mois de détention, Michel Chartrand fait une tournée à l'invitation des universités canadiennes, de Fredericton à Vancouver, pour expliquer la situation politique au Québec. En 1972, il participe aux différentes manifestations des employés des services publics du Québec. La grève générale, organisée par le Front commun intersyndical, mènera à l'emprisonnement des chefs syndicaux Marcel Pépin de la CSN, Louis Laberge de la FTQ et Yvon Charbonneau de la Corporation des enseignants du Québec (CEQ). Michel Chartrand fera partie des organisateurs de la grande manifestation du 1er mai qui réunira 30,000 personnes pour demander la libération des trois présidents. Au 15e congrès annuel du CCSNM, Michel Chartrand fait adopter l'idée d'une participation à l'organisation du Congrès international de solidarité ouvrière qui donnera naissance à l'actuel Centre international de solidarité ouvrière (CISO). Des centaines de délégués du Québec, des pays arabes, de l'Amérique, des Caraïbes et d'Afrique participeront à ce congrès qu'il présidera en juin 1975 à Montréal. […] Au congrès de 1978, Michel Chartrand ne se représente pas au poste de président du CCSNM. Il poursuit cependant sa lutte contre le projet de loi 17 sur la santé et la sécurité au travail, s'opposant à Louis Laberge, président de la FTQ et membre du conseil d'administration de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST). En février 1983, Michel Chartrand met sur pied la Fondation pour l'aide aux travailleuses et travailleurs accidentés (FATA). Il défend personnellement les dossiers des accidentés, comme procureur syndical, devant la CSST et la Commission d'appel en matière de lésions professionnelles (CALP). Invité à donner des conférences par des groupes populaires et syndicaux, autant que par des étudiants et des associations professionnelles, Michel Chartrand milite pour le revenu de citoyenneté garanti. Se présentant comme syndicaliste, militant anti-pauvreté et conférencier, il publie avec Michel Bernard, le Manifeste pour un revenu de citoyenneté (1999). […] Auteur DIANE CAILHIER (Source consultée le 12 septembre 2012: l’Encyclopédie canadienne http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/michel-chartrand)

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