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Sidbec (Firme)

Le projet d'implantation d'une entreprise sidérurgique au Québec germe au début des années 1960. Le gouvernement de l'époque, conscient de la nécessité de disposer de ce moteur essentiel de l'économie, démontre alors un vif intérêt à l'égard des industries de base. Il vise donc deux objectifs: répondre aux besoins du marché et créer un pôle d'attraction pour l'industrie secondaire. Sidbec est donc constituée en corporation par lettres patentes délivrées le 18 novembre 1964 sur la base de la première partie de la Loi des compagnies du Québec. Sa mission est simple: établir un complexe sidérurgique intégré. Du même coup, le gouvernement permet à Sidbec de prendre le contrôle de Dominion Steel and Coal Corporation (Dosco), une entreprise déjà en place et dont le siège social se trouve en Nouvelle-Écosse. Sidbec acquiert trois usines au Québec, celles de Contrecoeur, Montréal et Lasalle, et une autre en Ontario, située à Etobicoke. Après un an d'exploitation, la direction de Sidbec décide d'investir dans des installations destinées à la fabrication d'acier brut, soit une usine de réduction directe du minerai de fer, combinée à une aciérie dotée de fours électriques où s'effectuent la fonte et l'élaboration de l'acier. Avec la construction de l'usine de réduction, Sidbec devient le plus gros consommateur de gaz naturel au Québec. En mars 1972, Dosco, l'unique filiale de Sidbec, change de nom en celui de Sidbec-Dosco. En août 1973, une nouvelle filiale, Sidbec-Feruni, est créée et elle a pour mission d'acheter et de transformer la ferraille afin de pourvoir aux besoins des aciéries de Sidbec. Au début de 1974 s'amorce la deuxième phase du programme de développement du groupe Sidbec. On crée donc, au printemps 1976, Sidbec-Normines, une filiale d'exploitation minière dont le mandat consiste à extraire le minerai de fer au gisement du lac Fire, à le broyer au concentrateur du lac Jeannine et à le transformer en boulettes à l'usine de Port-Cartier. En septembre 1977, à la suite de la faillite de Quebec Steel Products (Questeel), Sidbec fait l'acquisition de ses installations dans le parc industriel de Longueuil. Celles-ci comprennent une mini-aciérie et un laminoir moderne de barres et de profilés. Finalement, en 1978, la filiale Sidbec international est mise sur pied avec le mandat de s'orienter vers le commerce extérieur. Au début des années 1980, les pertes de Sidbec prennent de l'ampleur et une large part de celles-ci proviennent de l'implication de Sidbec dans les activités minières. En 1984, les actionnaires de Sidbec-Normines et le gouvernement du Québec signent un protocole d'entente dont les effets sont les suivants: liquidation du matériel d'extraction du lac Fire et du concentrateur du lac Jeannine, location de l'usine de bouletage de Port-Cartier à la compagnie minière Quebec Cartier, fermeture de la ville de Gagnon. Dorénavant Sidbec se consacre à ses opérations manufacturières. Sidbec devient donc une aciérie de taille modeste orientée vers le marché québécois. La rationalisation des opérations de production donne lieu à la fermeture d'installations déficitaires (aciérie de Longueuil, usine à LaSalle, clouterie et boulonnerie du complexe de Montréal) et à la modernisation de certaines autres (les fours électriques C et D à Contrecoeur et les laminoirs à Montréal, le laminoir à fers Marchand de Longueuil, le parc de tréfileuses et de clouteuses d'Etobicoke). À compter de 1984, Sidbec-Dosco cherche à s'associer à des partenaires du secteur privé. Ainsi, en août 1987, elle s'associe avec Acier Nova pour créer Tubes Delta, société en commandite qui alimente Sidbec-Dosco en acier pour la fabrication des tubes. En 1988, Sidbec-Dosco se joint à un concurrent, Dofasco, pour créer Sorevco incorporée une société qui exploite une usine de galvanisation de tôle à Côteau-du-Lac. Il s'agit pour Sidbec-Dosco de diversifier ses opérations et pour Dofasco de s'assurer une plus grande présence au Québec