Enseignant, comédien, acteur et metteur en scène, Gérard Poirier est né à Montréal le 4 février 1930. Il obtient un baccalauréat en pédagogie et devient enseignant au collège Saint-Denis. Parallèlement, il fonde et dirige la Compagnie des Sept, une troupe de théâtre amateur. Au milieu des années 1950, Gérard Poirier délaisse l’enseignement et obtient ses premiers rôles dans des radioromans et des téléthéâtres à Radio-Canada, ainsi qu'au théâtre. Il participe pendant plus d’une décennie au développement du Théâtre du Rideau Vert et joue ensuite avec d’autres compagnies montréalaises comme le Théâtre du Nouveau Monde. Il interprète des grands rôles du répertoire classique mais également des personnages issus de l’imaginaire québécois. Il joue notamment dans les pièces « Une maison…un jour » de Françoise Loranger (1965), « Le Printemps, Monsieur Deslauriers » de René-Daniel Dubois (1987) et « Messe solennelle pour une pleine lune d’été » de Michel Tremblay (1996). Ses prestations sont nombreuses au petit écran où il participe à plusieurs séries cultes dont « Le Temps d’une paix » (Cyprien Fournier, 1980), « Le Parc des braves » (Tancrède, 1984), « Montréal ville ouverte » (Monsieur Drapeau, 1992) et « Un gars, une fille » (Jean-Paul, 1997). Il joue pour la première fois au cinéma à la fin de la décennie 1960. Parmi les rôles qu’il y a campés mentionnons Paul dans « Les Beaux Dimanches » (1974), le Premier Ministre Chevrier dans « Panique » (1977), le curé Folbêche dans « Les Plouffe » (1981), l’aveugle dans « Bonjour Monsieur Gauguin » (1988) et Henry dans le film du même nom (2012). Il enseigne l’art dramatique au Conservatoire de la province de Québec ainsi qu’aux cégeps de Saint-Hyacinthe et de Sainte-Thérèse et a également fait de la mise en scène pour quelques compagnies théâtrales. Porte-parole de l’Office québécois de la langue française, Gérard Poirier a reçu plusieurs prix et distinctions : il est nommé officier de l’Ordre du Canada (1997), chevalier de l’Ordre de la Pléiade (2006) et officier de l’Ordre national du Québec (2007), il a reçu le prix Gascon-Roux des abonnés du Théâtre du Nouveau Monde (1997), le prix Mérite du français (1998, 1999), deux prix Gémeaux (1988, 2002) et un Masque (2000)
Published
Ce dossier comprend un texte de Gérard Poirier consacré au Théâtre du Rideau Vert (1989), un mot d'appréciation de Bernard Fortin (« Le Grand retour de Boris S. », 2002), le texte annoté de « Phèdre » de Racine (2008) [lecture publique de la Société sans Noms] et des programmes annotés